Red, petite fille tranquille s'en va voir sa grand mère à l'autre bout de la forêt. Elle est heureuse, elle fait de la musique en disant au monde la joie qui l'habite. Bref nous l'avons tous repéré, elle est la réplique du personnage de l'histoire enfantine lue et re-lue dans les maisons qui ont abrité nos vies lors de nos jeunes âges.
Seulement voilà, dans le film, Red, sa grand mère et les autres n'ont pas les rôles que l'on imagine. Un terrible bandit soustrait aux habitants de la forêt leur formules de pâtisseries. Nous sommes dans un monde de fairy tales, un loup qui se ferait bien un rôti d'agneau, un petit mammifère friand de noisettes totalement barré, un travailleur de bois forestier tyrolien abruti qui auditionne pour des pub de pommade, un vieux goat marqué d'un terrible sort qui l'oblige à yodlliler toute parole et une grand-mère tatouée.
La narration se déroule au travers des interrogatoires menés par la grenouille Flippers. Un fait amène plusieurs témoignages : lorsqu'un arbre tombe, il y a mon histoire, votre histoire et l'histoire de l'arbre.
Un bout de temps est passé avant que je réalise que je me suis fait emporter dans le film, phénomène qui ne m'étais pas arrivé depuis pfff longtemps. Je ne veux pas en parler plus, je détruirai les surprises.
Un film qu'il est bien, qu'il est drôle, à voir en VO, pour goûter aux différentes subtilités. Pas mal d'effets Matrix (pour l'humour), et une bonne dose d'extrême. Vive la grand-mère, moi qui n'aime pas les vieux, qui ne veux pas le devenir (pas de retraite, pas de raison de devenir vieux) j'l'adore.
Pour des raisons de style le texte que vous avez lu est un texte sensé, et le faire ne fût pas si aisé...